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Encore ?

Misère. Ça arrive tout le temps trop rapidement. À la vitesse grand V. Le calendrier tourne définitivement ses pages trop vite.

Alors, voilà, je suis encore en train d’organiser la fête d’anniversaire de Filou. Pis je déteste. Royalement à part ça.

Peut-être suis-je devenue une vieille grébiche frustrée. Peut-être ai-je perdu mon cœur d’enfant. Peut-être suis-je rendue impatiente et intolérante.

Sais pas.  

Mais ce que je sais, c’est que ça m’énerve.  

« Maman, mon prochain gâteau de fête, j’aimerais vraiment avoir une belle coccinelle!», a-t-elle déclaré tout juste après que l’on ait déballé nos cadeaux… de Noël!  

« Mamaaaan, est-ce que l’on peut faire mes cartes d’invitation? », me demande-t-elle en janvier alors que sa fête est en juin.  

« Mamaaaaaan, à ma fête, j’aimerais ça inviter Alexanne, Marie-Ève, Anne-Marie, Andréanne et Lili », m’a-t-elle dit en février dernier.  

« Mamaaaaaaaaaaaaaaaan, à ma fête, est-ce que mes amies vont pouvoir dormir à la maison? », m’a-t-elle questionnée pendant la relâche de mars.  

« Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, ça serait vraiment le fun à ma fête d’aller au cinéma avec toutes mes amies », m’a-t-elle souligné un matin d’avril.  

« Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, voici ma liste de cadeaux que j’aimerais recevoir à ma fête. Mais je veux surtout un trampoline, S.V.P. », m’a-t-elle donné le matin de la fête des mères.  

« Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, est-ce que c’est aujourd’hui que l’on va faire les invitations à ma fête? » me demande-t-elle tous les jours depuis que nous avons mis les pieds dans le mois de juin.

 Misère.

Dès que sa fête est passée, déjà elle commence à parler de celle de l’an prochain. Pas une semaine qui passe sans qu’elle n’aborde le sujet. Elle élabore des scénarios de fête (« Pas une fête de princesse cette année maman, je suis rendue trop grande. Et pas de Pet Shop non plus, je ne suis plus un bébé ! », magazine des idées de surprises à offrir aux amies («On pourrait prendre des photos, ou faire une vidéo de la fête et pendant que l’on mange le gâteau, tu pourrais les mettre sur un dvd pour les donner à tout le monde avant qu’elles ne partent»), fait d’interminables listes d’invités et planifie l’horaire de cette journée à la seconde près.

Bref, elle peut passer les deux tiers de sa vie à préparer cette foutue journée.

Mais moi, ça m’emmerde de jouer l’animatrice d’OTJ toute une journée avec des enfants surexcités boostés au sucrose. Ça m’ennuie de courir les magasins pour acheter des trucs pour constituer le sac à surprises par excellence. Ça me désespère de passer trois jours devant mon fourneau à préparer le gâteau du siècle.

Peut-être un simple sentiment de jalousie? Quand j’étais petite, ce n’était pas la mode les fêtes d’amies. Ma mère invitait mes grands-parents, une ou deux tantes. Je recevais trois ou quatre cadeaux et c’était tout. Le tour était joué. Ma mère n’angoissait pas avec mon anniversaire trois mois d’avance. Et moi, j’étais la plus heureuse des petites filles quand je soufflais mes bougies sur mon gâteau rond au chocolat.

La première fête d’amies à laquelle j’ai pris part, je devais avoir 11 ans! Alors que Filou, du haut de ses presque 10 ans, fête les anniversaires de ses petites copines depuis qu’elle a deux ans!! Elle a tellement d’invitations que j’ai dû mettre sur pied un agenda de fête d’amies seulement pour Loulou et je pense engager une secrétaire sous peu. Bien sûr, j’ai ajouté un poste à mon budget pour pouvoir pallier à tous ces cadeaux que je dois, par conséquent, acheter.

Bon je file. Il faut que je m’y mette rapidement si je veux avoir le temps de tout faire d’ici samedi: bouchées nutritives et attrayantes, gâteau recouvert de fondant, shopping pour les surprises, location d’un module de jeux gonflable, réservation d’un clown, magasinage pour le cadeau, mise sur pied de l’horaire, achat de la pinata, conception des cartons d’invitation avec Photoshop, recherche sur internet d’idées de jeux pour amuser cette ribambelle d’enfants, etc.

Vraiment, faut que je prenne congé le reste de la semaine. Mais même si ça m’énerve, je le fais pareil. Juste pour voir le sourire et les yeux brillants de ma loulou en cette journée toute spéciale.

P.S. J’exagère. Je n’ai pas réservé de clown!

P.S. Voici ce que j’ai fait comme gâteau pour ma petite poulette.

Recette Gâteau au fondant

C’est la mode dans le monde de la pâtisserie ; on recouvre nos gâteaux de fondant. De quoi? De fondant. Tout simplement. 

C’est un genre de pâte sucrée que l’on manie de la même façon que de la pâte à tarte ou de la pâte à modeler. Et ce fondant permet un milliard de possibilités. Le pire? C’est que c’est tellement facile que ça en est ridicule.

Vraiment!

Je vous livre ici mon secret pour faire de vous un as de la confection de gâteau. Pas le temps à perdre avec des recettes compliquées de gâteaux. Je fous deux boîtes de Betty Crockers à la vanille dans le mélangeur avec des œufs, de l’huile et de l’eau (vous savez, ce qui est écrit au dos de la boîte?).

Une fois les gâteaux refroidis, j’assemble le tout. Entre les étages, je mets du glaçage Betty Crocker (encore une fois, pourquoi se compliquer la vie?). Pour égaliser les gâteaux, je n’hésite pas à sortir mon gros couteau à pain. Je mets aussi du glaçage autour du gâteau et je flatte le tout pour le rendre le plus uniforme possible.

J’envoie mon gâteau se refroidir les idées une trentaine de minutes au congélo. Pendant ce temps, je prends un grand bol de pyrex et je lui envoie un petit coup de Pam dans le fond (vous comprendrez vite pourquoi) dans lequel je verse un sac de 450 g de guimauves, 2 c. à soupe d’eau et 2 c. à thé de vanille. Petit tour de 2 minutes dans le micro-ondes. On sort une cuillère de bois pour brasser le tout. Ça colle hein? C’est pour ça le Pam! Il faut que la guimauve soit complètement fondue. Si ce n’est pas le cas, je vous le donne en mille, on retourne au micro-ondes.

Si vous avez un batteur sur socle, vous allez voir, c’est une vraie partie de plaisir. Sinon, ce sera très bon pour muscler vos bras. Donc, une fois la guimauve fondue, verser 1 kg de sucre en poudre et mélanger. Mélanger. Mélanger. Utilisez vos mains. N’ayez pas peur de vous salir. Allez, c’est drôle!

Vous pouvez séparer votre fondant pour le colorer. J’utilise des colorants en gel de marque Wilton. Ils sont plus vifs que les simples colorants alimentaires. À partir de cette étape, imaginez-vous que c’est de la Play Doh et souriez en pensant à toutes les constructions étranges que vous avez faites du haut de vos quatre ans. Pour le reste, laissez votre imagination faire le boulot. 

Quelques trucs : 

- Vaporisez votre surface de travail de Pam.

- Ayez toujours à la main un bol de sucre en poudre. Enduisez vos mains de sucre en poudre avant de manier le fondant. Saupoudrez-en aussi sur votre surface de travail. Ça collera moins.

- Quand le fondant devient plus difficile à manipuler, on lui offre quelques tourniquettes dans le micro-ondes. Il va se réchauffer et redevenir malléable. Comme du neuf! 

- Pour coller des petites pièces sur votre gâteau qui est recouvert de fondant, on badigeonne la pièce d’un tout petit peu d’eau. Le tour est joué!

-  Une fois recouvert de fondant, votre gâteau devient « scellé ». Nul besoin de le mettre au frigo. Il se conservera pendant plusieurs jours.

- Le fondant se conserve à vie dans un plat hermétique. Même s’il vous apparaît sec, le micro-ondes vous le ramènera comme d’antan.